On les connait : les politiques sont toujours à l’affût de tout ce qui pourrait augmenter leur notoriété alors quoi de mieux que les Jeux Olympiques dans les Hautes-Alpes en 2030.

Jean-Marie Bernard, le président du conseil général a lancé le top départ hier de cette campagne de lobbying intense qui ne fait que commencer et qui va activer les réseaux, des plus officiels aux plus officieux. Monsieur Murgia, le maire macron-compatible de Briançon, n’a pas tari d’éloges sur « cette change unique pour les Hautes-Alpes qui se présente tous les cinquante ans », même si Briançon est endettée à hauteur de 60 millions d 'euros.

Une grande inconnue, le coût mais pour les élus, ce n’est pas important : In fine, c’est le contribuable qui payera, comme de coutume, s’il y a des pertes et ce sont toujours les mêmes grands acteurs privés qui s’engraisseront en cas de succès.
Mutualisation des dettes et privatisation des profits. On connait la chanson en France depuis plus de vingt ans.

Pour autant, l’exemple grec est là pour nous rappeler que les Jeux peuvent se transformer en cauchemar financier pour la population.

Montréal restera aussi dans les annales pour avoir en 1976 creusé un déficit d’à peu près un milliard de dollars. La ville a accumulé une dette colossale que les contribuables mettront trente ans à rembourser…

Alors que la France traverse une crise sans précédent, et que la priorité des priorités devrait être l’éducation qui est, en fait, le seul véritable levier de croissance économique pour un pays sur le long terme, les élus alpins, une nouvelle fois, font passer leurs intérêts personnels avant ceux de nos enfants.